Tomber amoureux.
Tomber amoureux d'une ville et de ses rues sinueuses. De son centre minuscule, de son grand port chargé d'histoire. Qui a connu la guerre, a pleuré le Titanic, a vécu le Queen Mary 2. De ses trottoirs où sont incrustés de petits bouts d'histoire, discrets et pourtant omniprésents. De l'ambiance toute particulière qu'elle dégage, comme celle d'une ville qui s'est battue pour conserver son identité. Qui a rebâti lorsqu'on l'a détruite. Qui continue de croître en conservant sa richesse. Qui ne vend pas son âme au diable et où les parcs, nombreux et verts, autorisent que des pieds innocents foulent l'herbe verte. Ah, et aussi, qui est drôle. Avec son grand centre commercial où l'ascenceur mène à un troisième étage qu'il appelle le septième. N'importe quoi, ces British. Et que dire de cette grande artère pleine de vie, de ce canapé en cuir au confort incroyable dans lequel nous avons trouvé refuge le temps d'un cappuccino. De ce Burger King où enfin, l'Homme a pu manger son whooper. De ce petit restaurant mexicain au charme incroyable, et aux saveurs inoubliables. Et que dire de ces deux amoureux, qui contemplaient le port à l'abri dans une voiture portant comme eux, le poids de l'âge.
Nous sommes tombés amoureux de Southampton. Et ce sentiment délicieux m'emplit à la fois de nostalgie, et d'espoir.